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Des prébiotiques peuvent diminuer la colonisation des poulets par Salmonella

Les intoxications alimentaires, causées par la bactérie Salmonella, sont toujours un problème important en santé humaine et un casse-tête pour l’industrie agroalimentaire, qui vise à développer des élevages porcins et avicoles exempts de ce pathogène. La chair de poulet et les œufs sont les principales sources de salmonellose. Et comme, Salmonella colonise les poulets de façon anodine, c.-à-d. sans causer de symptômes apparents, il est ardu de maintenir des élevages exempts de cette bactérie.

Afin de réduire le portage de cette bactérie dans les oiseaux, 4 stratégies : la vaccination, l’exclusion compétitive*, les traitements aux antibiotiques ou les suppléments alimentaires sont en élaboration.

Toutefois, l’usage des antibiotiques en prévention est problématique puisque les gouvernements mettent en place des politiques pour contrer la progression mondiale de la résistance aux antibiotiques. En réponse à cela, les chercheurs ciblent le développement de nouveaux additifs alimentaires qui ont le potentiel de maintenir et promouvoir la croissance de l’animal, en remplacement éventuel des antibiotiques.

Dr Xin Zhao, un membre du centre de recherche CRIPA chercheur à l’Université McGill, et son étudiant au doctorat, Mohsen Pourabedin, ont eu l’idée de trouver des additifs efficaces zootechniquement et qui pourraient aussi nuire à la colonisation des intestins des poulets par Salmonella. L’équipe a testé deux additifs, le mannan-oligosaccharide(MOS) et le xylo-oligosaccharide (XOS) sur 150 poulets mâles nouvellement éclos. MOS et XOS, des prébiotiques précédemment identifiés, modulent la flore microbienne du caecum, une structure à la jonction du petit et du gros intestin et atténuent la réponse immunitaire inflammatoire du jeune poulet. Mais en plus, ils diminuent la colonisation du colon par Salmonella enteritidis (MOS étant le plus efficace). Reste encore à déterminer comment ces deux prébiotiques agissent. Découverte excitante, MOS et XOS induisent une réduction intestinale de Salmonella alors que l’antibiotique virginiamycine s’est montré inefficace

Avant de pouvoir conseiller adéquatement les producteurs sur quelle stratégie adopter, les chercheurs doivent désormais comparer chacune des quatre stratégies énoncées plus haut en plus d’évaluer si certaines devraient être combinées. L’évaluation de leur efficacité sera faite au regard des performances zootechniques désirées et du potentiel à réduire le portage de Salmonella ainsi que celui d’autres bactéries pathogènes telles que Campylobacter et Listeria.

*L’exclusion compétitive se définit comme l’introduction de bactéries issues de l’intestin d’oiseaux adultes parmi des poussins nouvellement éclos, ceci implique la prévention de l’entrée d’une bactérie indésirable dans un environnement puisque celui-ci est un espace déjà occupé.

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