Nouvelle crème contre les infections de la peau causées par des bactéries résistantes
- gabrielasilva-guer
- il y a 4 jours
- 2 min de lecture
Auteurs : Houda Ben-Miled, Maria Zardon Navarro, François Malouin, Marie-Odile Benoit-Biancamano
Article publé dans Porc Québec, Septembre 2025, Volume 36, Pages 32 et 33
Les infections de la peau causées par des bactéries résistantes aux antibiotiques ne sont pas qu’un problème chez les humains : les animaux, comme les porcs, en souffrent eux aussi. Une équipe de chercheuses et chercheurs du Québec s’est penchée sur cette question en testant une nouvelle molécule appelée PC1.
Causes fréquentes d’infections cutanées chez les porcs
Deux bactéries sont souvent responsables d’infections cutanées chez les porcs : Staphylococcus aureus et Staphylococcus hyicus. Elles peuvent entraîner une maladie appelée épidermite exsudative. Cette maladie provoque des lésions douloureuses sur la peau des porcs infectés.
Maintenir l’efficacité des traitements
Puisque ces bactéries deviennent de plus en plus résistantes aux antibiotiques, un problème devient de plus en plus persistant : la baisse de l’efficacité des traitements actuels.
Le PC1 est une molécule capable d’interrompre un processus essentiel dans les bactéries. Les chercheurs de ce projet ont testé cette molécule en laboratoire sur 19 souches différentes de bactéries multirésistantes.
Une crème et une huile contenant du PC1 ont été testées sur des souris et des lapins atteints d’infections de la peau afin de déterminer si le produit était efficace et sécuritaire.
Résultats encourageants
Le PC1 a été capable de tuer les bactéries à très faibles doses. Ainsi, la crème à base de PC1 s’est montrée très efficace pour réduire l’infection. Les animaux traités présentaient moins d’inflammation et de tissus endommagés que ceux qui n’avaient pas reçu le nouveau traitement.
Ces résultats laissent entrevoir une nouvelle option de traitement pour les infections de la peau causées par des bactéries résistantes chez les animaux. Toutefois, avant d’y arriver, des études supplémentaires seront nécessaires.
Un autre résultat positif a été qu’aucune toxicité n’a été observée lors du traitement. Cependant, les chercheurs ont remarqué que la crème n’était pas très stable à température ambiante. En effet, la crème s’oxyde en quelques semaines. Il sera donc nécessaire d’apporter des modifications à celle-ci avant de pouvoir l’utiliser sur le terrain.
Ce projet a été mené par des chercheurs du Groupe de recherche sur les maladies infectieuses en production animale (GREMIP), du Centre de recherche en infectiologie porcine et avicole (CRIPA), du Centre d’expertise et de recherche clinique en santé et bien-être animal (CERCL) de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, en collaboration avec l’Université de Sherbrooke.







































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