top of page

Premier cas canadien de pestivirus du porcelet

Les symptômes de cette infection virale se caractérisent par des tremblements ou spasmes musculaires dans les premières heures de vie du porcelet et causent de la mortalité et de la morbidité. Il n’y a pas une race porcine plus sujette qu’une autre à cette infection virale. Le virus responsable de cette maladie est pour le moment appelé « atypical porcine pestivirus (APPV) » ou le pestivirus atypique porcin. Depuis 2015, plusieurs cas porcins ont été diagnostiqués en Europe, en Asie, et aux États-Unis. Enfin, cette infection virale ne présente aucun danger pour la santé humaine.


Comme il existe divers agents causant des spasmes et des tremblements, l’observation des signes cliniques ne suffit pas à établir le diagnostic et des tests diagnostiques complémentaires sont requis. Notamment, l’autopsie permettra d’effectuer la comparaison de la coloration de la moelle épinière au Luxol Fast Blue entre un porcelet malade et un porcelet sain. En collaboration avec Dr Martin Choinière (pratique privée) et Dre Fanny Dessureault (MAPAQ), les chercheurs Carl A. Gagnon et Chantale Provost du CRIPA ont mis au point les tests moléculaires PCR afin d’identifier le virus dans divers échantillons.


Un cas a été diagnostiqué pour la première fois au Canada en 2017 dans une porcherie avec un statut sanitaire élevé. Fait à noter, tous les porcelets affectés étaient nés de la première mise-bas de cochettes nouvellement incorporées au troupeau, et non des truies du même groupe. Dans les portées atteintes, 100% des porcelets avaient des tremblements ou spasmes sévères et le taux de mortalité moyen était de près de 25%. À 3 semaines d’âge, les signes cliniques avaient complètement disparus chez les porcelets survivants. Le virus étant présent dans la salive, la semence, les sécrétions nasales et les fèces, il peut être dispersé facilement dans l’environnement. Plusieurs modes de transmission sont envisagés (fécal-oral, vénérienne), mais restent à confirmer. Les recherches doivent se poursuivre, cependant l’incorporation de cochettes naïves à une maternité contaminée entraîne typiquement la naissance de porcelets affectés lors de la première portée de ces cochettes. Généralement, le phénomène ne se répète pas dans les portées subséquentes et l’adaptation immunitaire des truies semble donc être un facteur protecteur clé.

Finalement, puisque des tremblements à la naissance peuvent s’observer aussi lors d’une infection au virus de la peste porcine classique (PPC), une maladie à déclaration obligatoire au Canada, il est capital qu’un vétérinaire s’assure de différencier un animal atteint de APPV d’un animal atteint de PPC par les tests diagnostiques appropriés.


Cet article a fait l’objet d’un texte publié par le journal La Terre de Chez Nous, auquel un correctif doit être ajouté : les affiliations des auteurs : Dr Fanny Dessureault travaille pour le MAPAQ, tandis que Dr Martin Choinière est un vétérinaire en pratique privée; Chantale Provost est une employée du Service de Diagnostic de la Faculté de médecine vétérinaire; Cécile Crost et Dr. Carl A. Gagnon sont affiliés au CRIPA de l’Université de Montréal.

Source : Can Vet J. 2018 Apr;59(4):429-432. First report of atypical porcine pestivirus in piglets with congenital tremor in Canada. Dessureault FG, Choinière M, Provost C, Gagnon CA.

À l'affiche
Posts récents
Par tags
Nous suivre
  • Facebook Long Shadow
  • Twitter Long Shadow
bottom of page